Forte chute de la consommation de tabac chez les jeunes de 17 ans
L’enquête ESCAPAD est menée, depuis une quinzaine d’années, par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) pour mesurer, à l’échelle régionale, les usages de produits psychoactifs chez les jeunes de 17 ans.
Si, sur 100 jeunes interrogés, 68,4 avaient déjà expérimenté le tabac dans l’enquête menée en 2014, ils ne sont plus en 2017 que 59, soit 13,8% de moins
Le nombre de ceux qui s’adonnaient à un tabagisme quotidien (au moins 1 cig/jour) passe de 32,4 en 2014 à 25,1 en 2017, soit une régression de 22.7%
Il en va de même pour le nombre de ceux qui consomment plus de 10 cig/jour qui de 7,7 en 2014 à 5.2 en 2017 représente une chute record de 32,2%
Le programme national de réduction du tabagisme (PNRT) de Marisol Touraine a produit le résultat escompté. Sa mesure phare, le Paquet Neutre, autant décriée par ceux qui en craignaient l’avènement que par la « bien-pensance » manipulée qui promettait son échec, a renversé l’image cool et valorisante du tabac
La partie du PNRT destinée à retarder l’entrée dans le tabagisme se voit donc confirmée dans l’atteinte de son objectif.
Agnès Buzin a eu le courage d’utiliser le levier de la taxation pour organiser, avec beaucoup de professionnalisme, cinq augmentations successives et programmées qui mèneront mathématiquement au « Paquet à 10€ » avant la fin 2020.
Les premiers effets non contestables se sont fait sentir dès la première augmentation (chute de consommation moyenne de 10% depuis le début de l’année). Ces effets sont non contestables car, grâce à la vigilance accrue de la Douane, l’enquête annuelle de KPMG constate une régression des « ventes hors circuit des buralistes » (27,1% en 2016 contre 26,4% en 2017), ce qui ne permet plus d’agiter le chiffon rouge de la contrebande comme conséquence inévitable des augmentation de la taxation.
Tous ces résultats remettent enfin l’exemplaire législation française en harmonie, sur ces deux points, avec son application sur le terrain. Souhaitons que cette volonté politique s’applique avec autant de vigueur pour protéger de la fumée de tabac les lieux de cohabitation collective (terrasses, plages, abribus, stade, jardins publics, entrées d’écoles, files d’attente, etc.)